Le Canot de Jérôme :



Pas de doute, c’est bien un trimaran de ce genre qu’il me faut pour la Loire. Jean Jaques
( JJ ) habite près de chez moi et nous échangeons nos 06. Son (ses) bateau(x) est fait à partir d’une planche à voile Dufour Wing sur laquelle sont montés des bords, un pied de mât stabilisé qui permet de garder le gréement de la planche, le wishbone devient la bôme qui se borde avec une écoute. Il faut rajouter un gouvernail, des flotteurs et… roule ma poule !

Le cahier des charges de JJ est : simplicité, coût modique, faible tirant d’eau, habitabilité.
J’ai recherché sur le bon coin une Dufour wing complète et un autre flotteur et des mâts.
Dire que j’ai aidé un copain à en balancer une à la déchetterie deux ans avant...
J’ai fait une séance d’espionnage industriel chez JJ qui était consentant.


IMG_3071IMG_3068IMG_3080


Je n’ai pas choisi la résine polyester comme lui, mais de la résine époxy pour faire la technique « cousu-collé » et je voulais garder à mon bateau l’aspect bois du contre plaqué. Evidemment, sans plan, il faut ruser sans cesse pour trouver les bonnes formes, et j’ai commencé par un montage « a sec ».


IMG_3147IMG_3225



J’ai trouvé plein de renseignements sur la façon de m’y prendre sur le site « Arwen Marine » et c’est là que j’ai commandé la résine époxy. Pour le bois je me suis fourni au Bricomarché du coin, qui a l’avantage d’être proche, mais dont la qualité de contre plaqué marine n’est pas top. La structure en bois, le bordage, les couples, le tableau arrière, le pont, ainsi que la planche Dufour sont collés entre eux à l’époxy plus ou moins chargé avec des renfort en fibre de verre et de la résine non chargée pour garder l’aspect bois et donner le brillant.

IMG_3512IMG_3245

J’ai gardé la position du mât comme sur la planche en imaginant le bloquer dans le banc du puits de dérive que j’ai conservé aussi. On en reparlera !

IMG_6985-smallIMG_3945
Quel bonheur de remonter la Loire sans ramer. Quand je sors en duo avec JJ ; je n’avance pas et j’ai toujours quelque chose qui casse. J’ai sous estimé les forces qui s’exercent sur le pied de mât. Je dois revoir ma copie. JJ essaye le bateau et me suggère de remonter les flotteurs qui ont trop de traîne et d’avancer le pied de mât en adoptant un système de haubans sérieux pour le tenir.

Aussitôt dit aussitôt fait, j’en profite pour supprimer les supports de dame de nage qui tenaient ma barre de flotteur arrière et qui me gênaient pour m’asseoir, tant pis pour la version « avirons ».
Je serais dorénavant le représentant de la Marine de Loire à Voile (MLV) exclusivement. Je change le pied de mât, le déplace en avant, et le haubane avec des tire-fort et de la tige filetée de 6mm, là !

IMG_4573-smallIMGP0546


Néanmoins, JJ est toujours 500 mètres devant moi. Et ça, dans la manche Montlouisienne des éliminatoires de la Louis Vuiton’cup 2012 ça coûte très cher. Mes ingénieurs et mes sponsors se décident enfin à avancer et surélever les flotteurs, les barres transversales passent en aluminium, le mât se démonte en trois parties qui s’emboîtent, et une poulie dans le mât va me permettre de gréer une voile d’avant. JJ peut mettre un mât et une voile à l’avant se son bateau qui, ainsi gréé en goélette, me met une pâté misérable.
Je dessine un spi asymétrique et le cous. Il ressemble tellement à rien que je ne l’ai pas encore essayé. Je récupère donc deux voiles d’occasion sur un « L’équipe » le ginnacker et le spi symétrique. Les essais me laissent tiède.
Maintenant au portant je vais beaucoup mieux avec une vitesse équivalente à JJ.

Et le résultat en images...


Jé Boat from GlitterLiger on Vimeo.

Licence Creative Commons
Ce site est mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 France.